Maison des Masques
La maison des Masques a été dégagée lors de fouilles au cours des années 1962-1963 par Louis Foucher qui lui a consacré un ouvrage paru en 1965. Elle est connue pour la somptuosité de ses pavements notamment la mosaïque représentant un acteur tragique méditant sur son masque et un poète tenant de la main gauche un rouleau (volumen) et un calame de la main droite. A ses pieds, un étui contenant douze rouleaux (Photo) et celle figurant des masques auxquelles cette habitation doit son nom.
Cette maison nous révèle les principales composantes de l’habitat des classes dirigeantes romaines (IIIe siècle ap.). Son plan est organisé autour d’une cour qui semble avoir été entourée de portiques. Quelques ouvertures permettant de pénétrer dans la cour, aménagée vraisemblablement en viridarium (jardin). Elle est délimitée au Sud par une galerie large d’environ 3 m qui permet d’atteindre une série de pièces dont on peut reconnaître une Cubiculum (chambre à coucher) et une salle d’apparat de forme carrée communicant avec une pièce en forme d’abside.
L’aile occidentale est, dans sa grande partie, occupée par un grand oecus (salon) entouré par un jardin en forme de U et délimité sur trois côtés par une galerie reposant sur des piliers. Un départ d’escalier, qui conduit probablement à un étage supérieur, a été repéré dans l’angle sud-est du jardin. L’entrée principale de cette habitation n’a pas été repérée. La restitution hypothétique du plan établie par L. Foucher place cette entrée sur le côté Est où se trouve une rue
Maison des Banquettes
Ce monument a été mis au jour en 1968. Il forme un complexe architectural constitué de trois ensembles. Le plus important, appelé « maison aux banquettes » (IIIè - Vè s. ap. J., C.), fut à l’origine une demeure privée, puis transformé, probablement à l’époque paléochrétienne, en édifice public dont on ignore la vocation. Le monument présente un plan sensiblement rectangulaire s’ordonnant autour d’une cour -salle hypostyle- pavée de mosaïques polychromes (A. Nabli, 1975). Une grande partie des mosaïques du site est déposée puis remise en place. Le site est fermé à la visite
Collège "L'Annexe"
Cette bâtisse servait de lycée. Son emplacement à proximité du marché Beb Jedid et du port est stratégique.
Les Remparts de la Médina
La Médina de Sousse est enfermée dans une enceinte imprenable datant de plus de onze siècles érigée en 859. Les Remparts sont estimés comme un témoignage de l’architecture Aghlabides qui ont protégé la médina. Ils s’étalent sur 2250 mètres de périmètre. L’enceinte de murailles est construite en pierres de taille qui sont posées en assises horizontales, surmonté avec des melons arrondis et perforés par plusieurs portails et arcs en berceau.
Le tissu urbain de la Médina de Sousse est flanqué par le chemin de ronde de ses quatre cotés. Ces chemins de ronde avaient un role défensif lors des invasions. Certains fragments des Remparts possèdent des cavités sous forme de rectangles voutés en haut connu sous le nom de dortoir. Certains dortoirs sont ouverts sur l’extérieur et d’autres sont aveugles. Ces niches courbées ont un role tactique. Outre ses fonctions défensives, les dortoirs assurent la régulation thermique entre l’hiver et l’été. Ces chemins de ronde sont actuellement marginalisés, leur valeur historique exigera leur mise en valeur.
Les anciennes Maisons closes
Fermées juste après la révolution, s’étalant sur une surface de près de 3700 m2, son emplacement est le plus haut de la médina.
Maison Sayès
Maison ou Hôpital Essaiès : sis rue Dar Essaiès à la médina, est l’ancien palais du Caied Mansour Essaiès.
L’édifice fit fonction de :
- la première école franco-arabe de 1890 à 1912.
- Dispensaire en 1913.
- Hôpital civil dit « Essaiés » de 60 lits de 1914 à 1939. Les docteurs Menvielle et Biechelet ont pratiqué dans cet hôpital. Il était également aussi Centre de distribution de lait aux nécessiteux.
- Internat pour les élèves du secondaire
Il est actuellement a l’abondant depuis les années soixante dix. L’agence de réhabilitation et de rénovation urbaine (ARRU) propose la réaffectation de cet édifice en auberge de jeunesse suivant une étude de réhabilitation de la médina en 2002.
Le Théatre de Poche
Il y a à Djebennit El Ghorba, un petit théâtre de poche d’une capacité d’accueil approximative d’une centaine de spectateurs. Ce mini-haut lieu de culture et d’archéologie se trouve à la terrasse du fortin Sidi El Mahjoub. Il est aménagé, carrément, en haut des remparts et à ciel ouvert.
